Dernières actualités avec #Denis Gallant


La Presse
6 days ago
- Business
- La Presse
Karl Malenfant sort de son mutisme
L'architecte du fiasco SAAQclic sort de son mutisme. L'ancien vice-président de la Société d'assurance automobile du Québec a fait une sortie sur le réseau social LinkedIn mardi, juste avant de se faire interroger à huis clos par les enquêteurs et le commissaire Gallant. Karl Malenfant persiste à vouloir exprimer rapidement son point de vue sur la transformation numérique qu'il a pilotée. Après avoir été largement critiqué pour sa gestion pendant des semaines lors des audiences, Karl Malenfant réitère ses doutes quant au travail de la commission. « En suivant attentivement les audiences de la commission, j'ai constaté que l'on construisait un narratif qui ne correspondait pas à la réalité de l'histoire SAAQ. » « Je suis inquiet que la commission, sous le couvert du temps qui lui est alloué pour rendre son rapport, n'aille pas au fond des choses », dit-il dans sa déclaration. Karl Malenfant a reçu le 18 juillet une citation à comparaître pour une rencontre à huis clos, ce mardi, avec des enquêteurs et le commissaire Denis Gallant. L'ex-patron de l'informatique à la Société d'assurance automobile du Québec (SAAQ) a réagi en déposant une requête pour éviter d'avoir à se soumettre à l'exercice, demandant à ce que la rencontre soit publique. PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Le commissaire Denis Gallant « Tout porte à croire que le huis clos à venir ne sert qu'à entendre le témoignage [de Karl Malenfant] de manière confidentielle avant qu'il ne soit entendu publiquement à un stade ultérieur de la commission, le tout afin de rendre publiques [...] uniquement des portions de son histoire », mentionne son avocat Jean-François Bertrand dans une requête à la commission. Or, vendredi dernier, le commissaire Denis Gallant a rejeté la requête de M. Malenfant, évoquant que la « manière dont la Commission mène ses enquêtes relève de sa discrétion ». Le juge Gallant précise que l'entretien prévu ce mardi s'inscrit dans le processus d'enquête et non des audiences de la Commission. Il y rappelait d'ailleurs que Karl Malenfant aura l'occasion de s'exprimer publiquement lors d'audiences prévues cet automne. Celles-ci devraient se dérouler entre le 15 septembre et le 3 octobre. L'ancien patron de l'informatique à la SAAQ a aussi tenté d'être reconnu comme participant à la commission Gallant. Ce statut lui aurait permis de contre-interroger des témoins et de déposer des éléments de preuve. Il disait ainsi vouloir « rectifier certains faits ». Début juillet, la commission a toutefois refusé cette demande. Selon Denis Gallant, « le statut de participant n'est pas nécessaire » pour qu'il puisse livrer sa version des faits et protéger sa réputation. « Si nous devions retenir l'interprétation [de Karl Malenfant], cela signifierait que toutes les personnes visées par des allégations susceptibles de porter atteinte à leur réputation » pourraient obtenir le statut de participant, a-t-il déclaré. À la fin de sa missive publiée mardi sur LinkedIn, Karl Malenfant avance vouloir « tenter de convaincre la commission » d'aborder des thèmes pour lesquels il a été vivement critiqué et qui, selon lui « doivent impérativement être discutés publiquement » afin « de retourner toutes les pierres du dossier ». Une vingtaine de sujets sont alors énumérés de son passage à Hydro-Québec aux délais de livraison, en passant par la « consanguinité » de son équipe, selon le terme qu'a employé un membre du conseil d'administration de la SAAQ ayant témoigné en mai. Karl Malenfant souhaite aussi aborder « les mécanismes pour assurer l'intégrité dans la sélection des fournisseurs de services », la méthodologie de l'analyse de projets et l'impact de la pénurie de main-d'œuvre.


La Presse
02-08-2025
- Business
- La Presse
Karl Malenfant sera interrogé à huis clos
L'interrogatoire de Karl Malenfant se déroulera à huis clos, et ne sera pas rendu public, comme il le souhaitait. Le commissaire Denis Gallant rejette la requête de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant, qui demandait d'échapper à un interrogatoire à huis clos dans le cadre de la commission sur le fiasco SAAQclic. L'avocat de M. Malenfant, Jean-François Bertrand, a entamé des démarches cette semaine pour casser la citation à comparaître que son client a reçue pour le 5 août. La Commission, qui veut se servir de cette rencontre à huis clos afin de préparer le témoignage de l'ancien dirigeant, vient de rejeter cette demande. M. Malenfant demandait en fait que l'interrogatoire soit public afin de rectifier des faits et de laver sa réputation. Depuis le début des travaux de la commission Gallant en avril, la gestion du projet SAAQclic par Karl Malenfant a été sévèrement critiquée. Contrairement aux audiences publiques, l'interrogatoire doit avoir lieu de façon confidentielle. Outre le commissaire Denis Gallant, seuls un enquêteur et un procureur seront présents pour rencontrer Karl Malenfant et son avocat. Dans sa décision de vendredi, le commissaire Denis Gallant rappelle que la « manière dont la Commission mène ses enquêtes relève de sa discrétion », précisant que l'entretien demandé s'inscrit dans le processus d'enquête et non des audiences de la Commission. M. Malenfant aura l'occasion de s'exprimer publiquement lors de ces audiences prévues entre le 15 septembre et le 3 octobre. PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Le juge Denis Gallant chapeaute la commission d'enquête sur le fiasco SAAQclic. L'ancien dirigeant à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a rencontré pendant trois heures des enquêteurs au début du mois de mai, détaille M. Gallant : « Plusieurs sujets de son éventuel témoignage n'ont pas été couverts lors de cette première rencontre préliminaire. » Qui plus est, la situation a évolué depuis cette première rencontre avec M. Malenfant ; la Commission a colligé des témoignages et des informations – aussi bien de la SAAQ que du gouvernement – qui méritent des éclaircissements. « C'est triste pour les Québécois [que l'audience soit à huis clos] », a déclaré à La Presse l'avocat de M. Malenfant, Jean-François Bertrand, en réaction à la décision. En agissant de la sorte, la Commission « pourra sélectionner ce qu'on va montrer aux Québécois », selon lui. Il tient à rappeler que son client a déjà transmis plus de 50 000 pages de documents et que les informations recueillies lors d'un interrogatoire à huis clos ne peuvent servir dans le rapport final. M. Malenfant n'est pas le seul à devoir répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant. « Nous avons utilisé ce moyen d'enquête préliminaire à plusieurs reprises pendant la pause estivale des audiences publiques », lit-on dans la décision. En fait, dans les dernières semaines, jusqu'à six intervenants liés au Carrefour des services d'affaires (CASA) – dont faisait partie SAAQclic – ont été assignés à témoigner par le commissaire Denis Gallant lors d'audiences à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. La Presse rapportait le 26 juillet que les firmes LGS et SAP, qui ont fourni la solution progicielle au cœur du fiasco à plus de 1,1 milliard, ont aussi été convoquées pour un tel interrogatoire à huis clos en vertu de l'article 59 des Règles de fonctionnement de la commission qui accorde un pouvoir de contrainte au commissaire. Avec la collaboration d'Hugo Joncas, La Presse


La Presse
01-08-2025
- Business
- La Presse
Karl Malenfant sera interrogé à huis clos devant le commissaire Gallant
Le commissaire Denis Gallant rejette la requête de l'ancien responsable de la transformation numérique à la SAAQ, Karl Malenfant, qui demandait d'échapper à un interrogatoire à huis clos dans le cadre de la commission sur le fiasco SAAQclic. L'avocat de M. Malenfant, Jean-François Bertrand, a entamé des démarches cette semaine pour casser la citation à comparaître que son client a reçue pour le 5 août. La commission, qui veut se servir de cette rencontre à huis clos pour préparer son témoignage, vient de rejeter cette demande. M. Malenfant demandait en fait que l'interrogatoire soit public afin de rectifier des faits et laver sa réputation. Depuis le début des travaux de la commission Gallant en avril, la gestion du projet SAAQclic par Karl Malenfant a été sévèrement critiquée. Contrairement aux audiences publiques, l'interrogatoire doit avoir lieu de façon confidentielle. Outre le commissaire Denis Gallant, seuls un enquêteur et un procureur seront présents pour rencontrer Karl Malenfant et son avocat. Dans sa décision de vendredi, le commissaire Denis Gallant rappelle que la « manière dont la Commission mène ses enquêtes relève de sa discrétion », précisant que l'entretien demandé s'inscrit dans le processus d'enquête et non des audiences de la Commission. M. Malenfant aura l'occasion de s'exprimer publiquement entre le 15 septembre et le 3 octobre. PHOTO OLIVIER JEAN, ARCHIVES LA PRESSE Le commissaire Denis Gallant L'ancien dirigeant à la Société de l'assurance automobile du Québec (SAAQ) a rencontré pendant trois heures des enquêteurs au début du mois de mai, détaille M. Gallant : « Plusieurs sujets de son éventuel témoignage n'ont pas été couverts lors de cette première rencontre préliminaire ». Qui plus est, la situation a évolué depuis cette première rencontre avec M. Malenfant ; la Commission a colligé des témoignages et des informations – aussi bien de la SAAQ et que du gouvernement – qui méritent des éclaircissements. « C'est triste pour les Québécois [que l'audience soit à huis clos] », déclare à La Presse l'avocat de M. Malenfant, Jean-François Bertrand, en réaction à la décision. En agissant de la sorte, la Commission « pourra sélectionner ce qu'on va montrer au Québécois », selon lui. Il tient à rappeler que son client a déjà envoyé des milliers de pages de documents et que les informations recueillies lors d'un interrogatoire à huis clos ne peuvent servir dans le rapport final. M. Malenfant n'est pas le seul à devoir répondre aux questions d'enquêteurs devant le commissaire Denis Gallant. Dans les dernières semaines, jusqu'à six intervenants liés au Carrefour des services d'affaires (CASA) – dont faisait partie SAAQclic – ont été assignés à témoigner par le commissaire Denis Gallant, lors d'audiences à huis clos pour répondre aux questions d'enquêteurs. La Presse rapportait le 26 juillet que les firmes LGS et SAP, qui ont fourni la solution progicielle au cœur du fiasco à plus de 1,1 milliard, ont aussi été convoquées pour un tel interrogatoire en huis clos en vertu de l'article 59 qui octroie un pouvoir de contrainte au commissaire. Pouvoir de contrainte ARTICLE 59 : « La Commission peut utiliser ses pouvoirs de contrainte pour convoquer les témoins à une audience à huis clos dans la phase préliminaire de l'enquête publique. Si des éléments du témoignage sont pertinents, les témoins seront appelés à témoigner lors d'une audience publique. Uniquement le témoignage fait dans le cadre de l'audience publique sera considéré pour les fins du rapport. » Source : Règles de fonctionnement, de procédure et de conduite de la commission Gallant Avec Hugo Joncas, La Presse


La Presse
01-08-2025
- Business
- La Presse
Karl Malenfant dépose une requête pour échapper à un interrogatoire à huis clos
Karl Malenfant dépose une requête pour échapper à un interrogatoire à huis clos L'architecte du fiasco SAAQclic a officiellement déposé sa requête pour échapper à un interrogatoire en huis clos dans le cadre de la commission Gallant. La Presse révélait le 26 juillet que Karl Malenfant refusait toute rencontre non publique avant son témoignage, entre le 15 septembre et le 3 octobre. Son avocat veut faire casser la citation à comparaître qu'il a reçue pour le 5 août. La commission veut se servir de cette rencontre pour préparer son témoignage. Contrairement aux audiences publiques, cette rencontre doit avoir lieu de façon confidentielle. Outre le commissaire Denis Gallant, seuls un enquêteur et un procureur pourraient être présents pour rencontrer Karl Malenfant et son avocat. Mais pour Jean-François Bertrand, son client craint que la procédure ne serve à le bâillonner. « Tout porte à croire que le huis clos à venir ne sert qu'à entendre le témoignage [de Karl Malenfant] de manière confidentielle avant qu'il ne soit entendu publiquement à un stade ultérieur de la commission, le tout afin de rendre publiques [sic] uniquement des portions de son histoire », mentionne-t-il dans une requête à la commission. Un article contraignant contesté L'avocat de Karl Malenfant conteste l'utilisation de l'article 59 des règles de fonctionnement de la commission Gallant, qui permet de contraindre un témoin à une audience à huis clos durant la phase préliminaire de l'enquête publique. « Il est manifeste que cette phase est largement dépassée », affirme Me Bertrand. Selon lui, l'usage de l'article 59 viole la liberté d'expression de son client et le droit à une audition publique, protégés par la Charte des droits et libertés. Il craint aussi qu'il ne limite la possibilité de défendre sa réputation en exposant sa version des faits. Il rappelle que Karl Malenfant a déjà rencontré volontairement les enquêteurs en mai dernier. En outre, son client a tenté en vain d'obtenir le statut de participant à la commission, ce qui lui aurait permis d'interroger des témoins et de présenter ses propres éléments de preuve. Denis Gallant lui a refusé ce statut début juillet. 150 rencontres confidentielles La porte-parole de la commission, Joanne Marceau, a refusé de commenter la requête de Karl Malenfant. Elle rappelle que la commission a entendu 150 personnes de façon confidentielle, alors que 45 sont allées témoigner publiquement. « Des rencontres en vertu de l'article 59, il y en a eu quelques-unes, dit l'avocate. Mais pour contribuer à la preuve, ces personnes doivent être entendues publiquement, en audience. » Joanne Marceau ajoute que l'article 59 permet également de protéger les témoins contre l'auto-incrimination. LGS et SAP aussi citées à comparaître La Presse rapportait le 26 juillet que les firmes LGS et SAP, qui ont fourni la solution progicielle au cœur du fiasco à plus de 1,1 milliard, ont aussi été convoquées pour un interrogatoire en huis clos en vertu de l'article 59. Depuis le début des travaux de la commission Gallant en avril, la gestion du projet SAAQclic par Karl Malenfant a été sévèrement critiquée. Sous sa tutelle, la vice-présidence responsable du projet aurait notamment communiqué de fausses informations au gouvernement. Le 2 juillet, La Presse rapportait le contenu d'une vidéo datant de la fin 2022, où le gestionnaire disait mener le projet de transformation numérique de la SAAQ en limitant « la planif et la documentation ». « On documente moins, puis on réalise », disait-il notamment. Deux ans et demi plus tard, des contrôleurs et des vérificateurs se sont succédé à la barre de la commission pour expliquer comment ils n'avaient jamais été pris au sérieux alors qu'ils documentaient de nombreuses irrégularités dans le projet.